Les cours intégrés à l’enseignement fondamental ont fêté leur 30e anniversaire

Le 9 octobre 2014, le 30e anniversaire des cours intégrés à l’enseignement fondamental a été célébré à l’Athénée du Luxembourg, en présence du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, de l’Ambassadeur du Portugal, Maria Rita Ferro, et de nombreux invités et acteurs des écoles.

Mis en place dès 1983, les cours intégrés sont des cours en langue maternelle qui donnent aux élèves immigrés l’occasion de développer leur langue maternelle tout en gardant le contact avec leur culture d’origine. Intégrés dans l’horaire scolaire normal, ils sont offerts en langue portugaise à l’école fondamentale et dispensés à raison de deux leçons par semaine dans le cadre des cours de sciences naturelles, d’histoire et de géographie.

La séance académique organisée pour le 30 anniversaire des cours intégrés fut un moment de discussion et de réflexion non seulement sur les cours en question, mais également sur le développement linguistique et le rôle des compétences langagières dans les différents apprentissages des élèves.

La présentation des premiers résultats du projet-pilote d’assistant de langue portugaise au cycle 1, mis en œuvre dans trois écoles luxembourgeoises et accompagné par l’Université du Luxembourg, a permis de conclure que pour le jeune enfant lusophone, l’utilisation de sa langue maternelle dans le contexte scolaire constitue une véritable ressource pour l’apprentissage de la langue luxembourgeoise. Lors de sa conférence, le Prof. Dr Adelheid Hu de l’Université du Luxembourg a souligné l’importance de mettre à profit le potentiel plurilingue des élèves et de valoriser les langues d’origines pour favoriser les apprentissages et le développement identitaire.

« Nous devons adapter notre système d’enseignement des langues aux réalités de notre population d’élèves », a affirmé Claude Meisch lors de son intervention. Pour le ministre, cette adaptation passe aussi par une meilleure prise en compte des langues maternelles des élèves. Maîtriser une autre langue que les langues officielles de l’école ne doit pas être un obstacle, mais une plus-value, et l’école luxembourgeoise se doit de valoriser, voire de documenter cette langue supplémentaire. Pour finir, le ministre a remercié tous les acteurs engagés dans les cours intégrés  ainsi que les conférenciers de la séance académique, dont les présentations ont permis de nourrir le processus de réflexion en cours sur la nécessaire adaptation de l’enseignement des langues.

 

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